1
Partir d’un mot.
Partir du mot « éléphant », un départ comme un autre.
Un mot comme un autre ou « un mot pour un autre ».
…
4
Ceci n’est pas un éléphant. Je dirais même plus, aucun éléphant ne semble représenté et pourtant l’éléphant est là, dans son absence.
Dire « éléphant » et ne pas le voir pour le croire. Vous voyez ce que je veux dire ?
…
8
Le mot éléphant pour un autre. Un autre soi. Un autre son.
Un éléphant, sa trompe, sa petite trompette qui chante et puis qui pète.
Des peintures à lire ou des peintures-lit des peintures-lure des peintures-leurre dans le limon du fleuve. Dans les bras du grand fleuve, des peintures meurent.
Même pas peur.
texte : extraits de « La mastication des morts – oratorio in progress » de Patrick Kermann, Lansman, 1999
musique : Pascale Comelade
Dans l'ordre d'apparition :
1
Extrait de Max Gericke ou Pareille au même de Manfred Karge.
Au seuil de la seconde guerre mondiale, une femme, Ella Gericke, raconte comment elle décide un jour de prendre l'identité de son mari mort d'un cancer, comment elle devient Max Gericke, grutier, pour "sauvegarder l'emploi" et simplement survivre.
2
(photos Alain Monvoisin)
La
lecture silencieuse d’un mot fait du bruit, un bruit abstrait, un bruit
silencieux, dans l’esprit, dans le corps… Beaucoup de mots écrits
sonnent, claquent, vibrent, ou se feutrent, s’étouffent jusqu’au
silence. Un phénomène d’aura bruyamment muette qui fascine et donne
envie de peindre quelques mots, de les donner simplement à « voir » pour
les faire « entendre ».
En quelque sorte, faire de ces mots écrits
des objets, des objets lisibles, des objets à peindre — des natures
mortes peut-être ?
Donner la parole à des natures mortes ? autant faire tourner les tables pour convoquer les esprits !
(photos Roberto)
avec une improvisation d'Antonin Tri Hoang à la clarinette basse…
… suivi d'un "brouhaha" collectif :